Le cendrier fume encore
La porte d'un coup à claqué,
J'entends en bas dans l'escalier Tes pas peu à peu qui s'éloignent. Les larmes tout à coup me gagnent Car je sais bien que cette fois Sera notre dernière fois. Dans ta colère t'as oublié
Sur le rebord du cendrier Ta cigarette qui se consume De notre bel amour posthume De ton sourire et de tes gestes C'est en fait tout ce qu'il me reste. Le cendrier fume encore
Témoin de ce désaccord Et sous la fumée bleue qui monte La cendre à lancé le décompte Elle joue le compte à rebours De notre amour Moi qui avais tell'ment prié
Qui t'avais tell'ment supplié Pour qu' un jour enfin tu arrêtes Cette maudite cigarette Que je fuis et que je déteste Qui m'indispose et qui empeste Voir ton plaisir quand tu avales
La fumée de cette rivale Comme une maîtresse sournoise Elle est vulgaire elle est gauloise Adulée comme une madonne C'est pour elle que tu m'abandonnes |
Le cendrier fume encore
Témoin de ce désaccord Et sous la fumée bleue qui monte La cendre à lancé le décompte Comme la dernière qu'on accordait Aux condamnés Voilà tu me manques déjà
Je veux te serrer dans mes bras Que comme avant tout recommence Retrouver notre connivence Mais je sais que si tu reviens On va vite en venir aux mains On ne pourra jamais avoir
Ni tout en blanc, ni tout en noir Que de la joie, que de la peine Car entre l'amour et la haine C'est le va-et-vient de l'esprit La vie n'est faite que de gris. Le cendrier fume encore
Témoin de ce corps à corps Mais sous la fumée bleue qui monte Vient de s'arrêter le décompte C'était sûr'ment notre destin Car le cendrier s'est éteint |