Chansons d'ADAGE

 Le grand voyage

 

 

Avant de devenir cet être
Qui vous fredonne quelques vers,
Bien avant même que de naitre
J'étais perdu dans l'Univers
 
Avant que ma mère. femme Sainte,
Eut un jour l'idée saugrenue
De tomber BADABOUM ! enceinte
De me faire descendre des nues

J'étais molécules éparses
Perdues au fond des galaxies,
Poussières de Vénus ou de Mars
Et de la Terre peut être aussi.

Avant qu'un météore n'enlève
Une partie de ses contrées.
Que le vent solaire ne se lève
Pour les faire se rencontrer.
 
Rien ne se perd, tout se transforme
Alors au fil de les errances
J'ai existé sous bien des formes.
Vécu sous bien des apparences.
 
 
Quand tout n'était que minéral
Je n'étais sans doute qu'un caillou
Un peu de gaz ou de métal.
Jamais je ne fus rien du tout.
 
J'étais dans la simple cellule
Avant sa multiplication
Puis la bactérie minuscule
Et puis plus tard dans le poisson
 
J'ai aussi partagé le sort
Mystérieux des grands sauriens,
Connu la fin des dinosaures
A des temps ces temps antédiluviens
 
Sur les milliards ie mes atomes
Certains sont devenus serpents.
D'autres sont devenus des pommes
Ont-ils été Eve et Adam ?

Je fus l'incandescente lave
Et l'iceberg tout à la fois.
Quand un peu de moi fut esclave.
Une autre partir devint Roi.
 
 
 
Pendant les combats meurtriers
Sous Cléopâtre tu le Grand Khan
Du vainqueur et de l'humilié
Je faisais partie des deux camps
 
Si aujourd'hui mes particules
Sont réunies et ne font qu'un
Pour quelques tours de la pendule
Elles seront reparties demain
 
Avant que la mort nous enlève
Qu'on soit à nouveau divisé,
Que le vent solaire qui se lève
Vienne à jamais: nous disperser.

Avant que le destin ne sème
Nos poussières aux quatre vents,
Toi et moi, il faut que l'on s'aime
Et qu'on profite présent.

 

 

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